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L’importance des richesses culturelles africaines
Comme disait Kizerbo, chez les mossi au Burkina Faso le roi règne et la culture gouverne.
Frédéric Titinga, homme de lettre, avocat burkinabé et chef traditionnel de Manega dit qu’il faut tout faire préservé notre culture et pour connaitre nos vraies valeurs de civilisation, c’est à ce titre qu’il a décidé de créer le musée de Manega, le plus grand musée privé d’Afrique situé à proximité de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
Dans l’ouvrage un nouvel or noir, Phillipe Baqué partage les paroles de Frédéric Titinga , fondateur du musée de Manega
Frédéric Titinga dit :
Les Mossi disent qu’on ne dort pas sur la natte du voisin car, à tout moment, il peut reprendre sa natte et on se retrouve alors à terre. Il n’y a pas de raison que nous, Africains, nous oubliions notre culture. C’est ainsi que j’ai enregistré le témoignages de centaines d’anciens, détenteurs du savoir et de secrets tournant autour des masques. La nuit dernière, l’un d’eux est encore venu me voir. Il sentait la mort venir. Il m’a appris que son fils était devenu intégriste musulman et il craignait qu’il vende son masque ou le brûle après sa mort. Or, pour cet ancien le masque est toute sa religion. S’il laissait faire cela, il ne pourrait pas dormir auprès de ses ancêtres. Il préféra me le remettre. J’ai ainsi pu sauver plusieurs masques.
Mais beaucoup d’anciens préfèrent les détruire. Certains brisent même les pierres tombales de leurs ancêtres pour ne pas qu’on les leur vole. J’essaie sauvegarder ce que je peux. Quand on voit un buffle en train de s’enfoncer dans une fourmilière, si on ne peut pas sauver tout le buffle, il faut au moins arracher la queue.