Les symboles graphiques et mythe du peuple minyanka

Les fouilles archéologiques montrent que depuis les plus anciennes époques, le graphisme existe en Afrique noire c’est une manifestation de la conscience spirituelle de leurs utilisateurs. Grâce à leurs dispositions dans les lieux funéraires ou sur des objets qui accompagnent les morts dans la tombe, il est aisé de comprendre que l’Africain était convaincu par l’existence d’un au-delà. Il était déterminé à entretenir une relation étroite avec ces forces invisibles. Des mythes de plusieurs régions d’Afrique nous enseigne sur l’origine divine ou spirituelle des symboles graphiques.

Thatched roofs dot idyllic African rural landscapes generated by artificial intelligence

En nous appuyant sur le récit de Phillipe Jespers, anthropologue, prenons un exemple des Minyanka (une population qui vit originairement dans le sud-est du Mali, le Sud Burkina Faso et le Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire) utilisant des symboles graphiques dans les cérémonies d’initiations, dont celui de KLE (L’Être suprême).

Le mythe minyanka relatif à la connaissance des signes par les hommes, rapporte que Kle, Dieu, avait un jour imposé une épreuve à ses petits-enfants en, leur disant : ” Faites-moi pour demain une corde en sable blanc”.

Le surlendemain, le calao, (à qui sont père avait transmis dans le creux de l’arbre les secrets des signes de la création de Kle) dit à Kle : “Trace-nous donc le signe de cette corde en sable blanc”.

A cette réponse, Kle compris que le calao avait, par son père, découvert le secret des signes et avait caché ceux-ci dans un arbre. Il entra en grande colère et brisa l’arbre. Celui-ci éclata et tous les fragments contenant les signes s’éparpillèrent et se répandirent sur la terre. Là, le calao se mit à rassembler avec son bec tous les fragments de l’arbre qui contenaient les signes de Kle. Il les avala un à un et les recracha plus tard à l’intention des hommes.

Signes graphiques minyanka Phillipe Jespers, page 80

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